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Photo du rédacteurMarie-Josée Phoenix

Pourquoi un enfant s'oppose-t-il?


Ici, je ne parle pas des enfants ayant toujours eu un tempérament difficile et pour qui l’opposition fait partie de la personnalité. Je veux me pencher sur le cas d’une majorité d’enfants, qui, à un certain moment, présente des comportements d’opposition. Ces comportements, à l’occurrence variable, répondent à un besoin chez l’enfant. Il peut y avoir plusieurs raisons différentes expliquant un même comportement d’opposition. Souvent, les parents se sentent provoqués par l’opposition de leur enfant alors que, dans les faits, plusieurs explications sont possibles.


Évidemment, il peut être normal pour un enfant de vouloir tester les limites du cadre. Comme parent, il faut tenter d’assurer une constance dans l’application des règles et des conséquences logiques en cas de non-respect. Ainsi, quand les limites sont claires et constantes, l’enfant perd l’intérêt de défier les règles et il en ressort avec un besoin de sécurité comblé, puisque c’est rassurant des limites claires et prévisibles. Parfois, l’enfant s’oppose pour répondre à son besoin de pouvoir. Pensez-y! Combien de fois dans une journée les enfants se font dire quoi faire, comment le faire, etc. Ils doivent se conformer à de nombreuses règles et pourtant ce besoin de pouvoir, bien dosé, est légitime. En dehors du cadre sécurisant, offrez des choix à l’enfant; laissez-le décider la couleur du chandail qu’il portera, avec quel toutou il dormira ou encore le fruit qu’il mangera. En répondant à son besoin de pouvoir, dans des limites raisonnables, l’enfant pourrait moins rechercher à s’opposer sur le reste. L’enfant peut également s’opposer parce que c’est payant. Si, de temps à autre, vous cédez face à un comportement d’opposition, l’enfant s’en souviendra. C’est le principe de la loterie et c’est extrêmement renforçant pour les enfants qui y voient, chaque fois, la chance d’obtenir un gain. Chez certains enfants, les comportements d’opposition peuvent être le reflet de leur colère. Les enfants peuvent accumuler plusieurs émotions difficiles au cours de la journée et ils pourraient tenter de libérer leurs émotions en les redirigeant vers les parents. Il serait alors pertinent de nommer à l’enfant qu’on le sent en colère. Une approche empathique peut aider l’enfant à prendre conscience des émotions qu’il vit au-delà des irritants superficiels qui ont fait jaillir sa colère et ses comportements opposants. Il arrive également qu’un enfant s’identifie au rôle du vilain dans sa famille pour obtenir l’attention des parents et, par la même occasion, se différencie de sa fratrie portant l’étiquette de l’enfant sage. Dans cette situation, il faut à tout prix éviter les comparaisons entre les enfants et valoriser les forces de chacun. Il pourrait être bénéfique de diminuer les critiques faites à l’égard de l’enfant opposant. Finalement, un enfant anxieux peut en venir à se montrer opposant pour se protéger et éviter de vivre ce qui est à la source de l’anxiété ressentie. Une approche chaleureuse et empathique serait à privilégier si votre enfant est anxieux. Il est suggéré d’accompagner l’enfant à faire face progressivement à ses peurs.


Si les comportements d’opposition de votre enfant augmentent et que vous ne savez plus comment composer avec cela, je peux vous accompagner afin de déterminer la cause de ces comportements et vous outillez. Ainsi, vous interviendrez avec confiance auprès de votre enfant et vous préserverez votre lien qui est si précieux!



Marie-Josée Phoenix, ps.éd.





Bibliographie


Doyon, N. (2017). Parent gros bon sens. Éditions Midi trente.


Hammarrenger, B. (2016). L’opposition : ces enfants qui vous en font voir de toutes les couleurs. Éditions Midi trente.

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